Ma passion pour la peinture et le dessin a commencé dès mon plus jeune âge, mes parents ont souvent été interpellés par les instituteurs dès nos premières années de primaires et de collèges. Nous c’est ma soeur jumelle et moi-même, je ne pouvais vous présenter mes inspirations et mes envies de peindre sans vous évoquer la personne avec qui j’ai pu partager tout cela. Nos parents décidèrent de nous inscrire dans un atelier de peinture à Aubagne, « l’atelier du jeu de pomme », pour notre plus grand bonheur. On s’est enrichi mutuellement de nos idées, on a partagé nos techniques, nos créations, et en même temps on avait envie de se distinguer parfois et de marquer nos différences malgré qu’on reste pour la vie sur le même chemin…
Ainsi, s’en suivent 10 années d’enseignements de peinture dans cet atelier qui ont façonné mon regard. Encore aujourd’hui certains moments me reviennent à l’esprit comme si c’était hier: les escapades dans la colline pour saisir un paysage qui ne cesse de m’inspirer, les odeurs de térébenthine qui émanaient de l’atelier à l’approche de la porte d’entrée ou encore les 1ers essai au fusain…
Les peintres étudiés lors de ces cours ou ceux découverts par moi-même au fur et à mesure font partie intégrante de mes influences aujourd’hui. Mon préféré de loin étant Nicolas de Staël. J’aime l’intensité des couleurs, les contrastes et la simplicité des formes. Un courant : celui du fauvisme. Une admiration pour ceux qui ont peint ma région d’origine : Van Ghog et Cézanne. D’autres qui ont attisé mes envies : Rothko, Klein, Warhol, Soulage, et moins connus Zanella, Quilici.
Beaucoup de choses m’animent dans la réalisation de mes tableaux : que ce soit le travail et l’harmonie de la couleur, les tendances au vif sur certaines séries ou les tons plus sombres. J’apprécie le travail du détail comme des grands coups de pinceaux. Avant tout pour moi c’est l’équilibre qui prime… J’aime un résultat dans la douceur et dans la finesse, c’est mon côté féminin.
J’ai une préférence pour la peinture à l’acrylique, et le travail de la matière, la superposition de peinture et de dessin. Ce qui me plait c’est mettre en valeur une toile par des touches de dessin qui viennent sublimer, préciser certains détails ou contraster un paysage, une œuvre, un monument… J’essai de capter l’instant, la lumière, la beauté de l’ensemble. Mon imaginaire au travers de mon geste fait le reste.
Un « travail continu », un tableau n’est jamais fini à mon sens, il peut s’améliorer avec le temps, selon mes envies, mon humeur, mon degré à l’instant présent du perfectionnement.
J’éprouve un attachement fort aux toiles, comme si c’était une partie de moi. Et je ressens souvent de la pudeur, mais aussi un mélange de fierté et d’inquiétude quant à savoir si mes toiles vont accrocher le regard.